Atika : Artiste sans compromis, et chercheuse d'univers



Atika : Artiste sans compromis et Chercheuse d’Univers
Dès qu’elle a découvert sa passion pour l’art, Atika alias Misskaty a su qu’elle était destinée à explorer les profondeurs de l’expression créative. Pour elle, être artiste n’est pas seulement un métier ou une simple activité, c’est un véritable état d’être, une réflexion qui prend aux tripes. Depuis son plus jeune âge, elle a toujours eu cette pensée obsédante pour l’art, et elle considère l’artiste comme un chercheur, à la quête perpétuelle d’explorations et de découvertes.
Atika est convaincue que l’art va bien au-delà de l’artisanat ou de la simple technique. Pour elle, c’est un moyen de communication profond qui transcende les limites matérielles. Elle crée des œuvres qui plongent les spectateurs dans des mondes imaginaires, où la destruction et la reconstruction cohabitent dans un univers résolument steampunk. Utilisant la récupération de matériaux et d’objets, elle les transforme en des créations uniques, donnant une nouvelle vie à des éléments apparemment oubliés.
Lorsqu’elle se plonge dans son processus créatif, Atika se sent en osmose avec l’essence même de l’art. Elle puise son inspiration dans l’observation du monde qui l’entoure, dans les mystères de l’univers, et même dans l’astronomie. Parfois, elle rêve de devenir astrophysicienne, de découvrir des mondes inexplorés et des planètes lointaines dans un cosmos sans fin. C’est cette aspiration pour l’infini et l’inconnu qui se reflète dans ses œuvres, donnant à son art une dimension unique et captivante.
L’univers steampunk, qu’Atika affectionne, est un terrain propice à ses explorations artistiques. Elle mêle habilement des éléments du passé avec une touche futuriste, créant ainsi des œuvres étonnantes et évocatrices. Chacune de ses créations raconte une histoire, transporte le spectateur dans un voyage à travers le temps et l’espace.
Au fil des années, Atika a su développer un style artistique bien à elle, reconnaissable entre tous. Son travail a gagné en notoriété, et ses expositions ont attiré l’attention des amateurs d’art et des critiques, qui sont intrigués par la profondeur émotionnelle et conceptuelle de ses créations.
En tant qu’artiste sans compromis, Atika continue d’explorer, de créer et de repousser les limites de son art. Son esprit de chercheuse ne s’éteint jamais, et elle s’efforce constamment d’aller au-delà de ce qui est connu, pour donner naissance à de nouvelles visions artistiques.
Aujourd’hui, l’artiste laisse une empreinte unique dans le monde de l’art contemporain. Sa dévotion pour l’art en tant qu’état d’être et son esprit de chercheuse font d’elle une artiste incomparable, qui émerveille ceux qui ont la chance de contempler son travail.
Dans ses futurs travaux, Atika a une vision bien précise : celle d’évoquer « les Sirènes du lac » – des femmes guerrières, des femmes qui se battent. À travers cette série d’œuvres à venir, elle souhaite rendre hommage à la force, à la résilience et à la détermination de toutes ces femmes qui ont subi des violences à travers l’histoire. Implicitement, elle veut porter un message puissant de solidarité et de soutien envers celles qui ont vécu des épreuves douloureuses et qui ont trouvé la force de se relever et de se battre pour un avenir meilleur. Elle évoque toutes ces femmes ont été persécutées, comdamnées au bûcher parfois dans des procès absurdes en sorcellerie, par des tribunaux présidés par des hommes, parce qu’elle avaient un avis différent, ou qu’elles voulaient simplement apprendre à lire ou à écrire. Même si contexte est bien différent aujourd’hui en France, elle estime qu’aujourd’hui encore trop de femmes subissent le pouvoir du patriarcat et sa violence à travers le monde.
Pour ces raison Atika a le désir profond de mettre en avant ces femmes de combat dans ses travaux artistiques. Elle croit fermement que l’art a le pouvoir de sensibiliser les gens sur des sujets importants. Elle espère éveiller les consciences sur les violences subies par les femmes et mettre en lumière leur résilience et leur combat pour la justice et l’égalité.
En continuant d’être une artiste sans compromis, Atika souhaite que ses œuvres contribuent à faire entendre la voix de ces femmes, à leur rendre hommage et à susciter des conversations significatives autour de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle considère son art comme un moyen d’action et de soutien envers une cause qui lui tient particulièrement à cœur.

– Atika, l’utilisation de matériaux recyclés semble une constante dans ton travail. Pourquoi ?
Je travaille avec des matériaux et des objets de récupération depuis toujours.
J’aime à débusquer des bouts de matières, d’objets singuliers travaillés par le temps, l’usure.
J’aime les petits bouts de rien qui ont une histoire et qui me racontent leur histoire que je peux
démanteler, disperser puis assembler, coller et enfin mettre en lumière.
Le temps laisse des traces sur la matière et ça me fascine.
Tous ces éléments ont été façonnés par d’autres, chéris ou molestés, détruits et reconstruits, et tous ont une mémoire.
Je me considère comme une bricoleuse du temps et de la matière et les nouvelles choses que je crée à partir de ces morceaux attaqués, maltraités par le temps mais qui ont une âme, je me dois de leur donner une nouvelle vie, une nouvelle histoire, une nouvelle raison de se transformer avant d’être figées définitivement dans le temps.
Et je suis par ailleurs tellement médusée par cette société de consommation, dont je ne vais pas parler ici, mais avec laquelle je dois composer bien malgré moi, que je ne vois pas comment j’aurais pu intervenir en tant que bricoleuse autrement qu’en récupérant des morceaux de souvenirs et de bric à brac qui jonchent le caillou sur lequel nous vivons.
– Quels sont les outils que tu utilises pour y parvenir ?
J’essaie de travailler avec tous les outils mis à ma disposition…
Je colle, je soude, j’assemble, je visse, je cloue, j’entaille, je casse, je répare, je bichonne, je polie, je scie…
Je détruis, je brûle, je dissocie, je sépare, je vernis, je lie, j’unifie,, je conserve et je crée des reliques.
En peinture j’utilise des huiles, des encres, des acryliques, des peintures industrielles récupérées, des mélanges fait de colles diverses, d’encres, de fleurs, de terre etc…
J’utilise également des silicones, des latex et des résines quand cela me paraît nécessaire.
Le but étant de confronter des matériaux nobles (bois, cuirs, cuivre, métaux rouillés etc) avec des éléments issus de l’industrie, des matériaux sains et vieillis avec des substances contemporaines.
Mon travail est emprunt également de rouages et d’engrenages, d’horloges que je démonte et remonte, tout est affaire de temps, de passé et de futur, jamais de présent…Le présent n’existe pas.
– Beaucoup d’émotions semblent jaillir de tes œuvres, et de tableaux chargés d’histoire et d’émotion. Que ressens-tu quand tu es dans un processus créatif ? Quel est l’aspect le plus difficile ? A l’inverse qu’elle en est le plus facile ?
Le processus de création est pour moi un travail de longue haleine et de lutte intensive…
Tout mon être s’inscrit dans cette recherche, je dois ressentir pour créer.
Je vis dans mes pensées le jour, je pense la nuit et dans mon sommeil (quelques heures seulement),
Ce n’est pas une passion c’est un état, et cet état est parfois très compliqué…
Mon quotidien et les personnes qui m’entourent en sont souvent très affectés.
Et puis je me bats avec mon support, j’ai une trace très agressive, je frappe, je mutile, je transforme et puis parfois je reviens sur des détails avec minutie, ce qui m’oblige à encore plus de concentration.
Difficile ou facile, je crois que cette notion est très abstraite pour moi quand il s’agit de mon art.
Ce n’est pas prétentieux, c’est simplement que je ne sais pas le définir, c’est ce que je fais,
c’est ce que je suis, c’est ma thérapie aussi, je le fais parce que je l’ai toujours fait,
je ne sais pas faire autrement et maintenant.
C’est un travail épuisant, éreintant parfois mais nécessaire.
J’ai fait ce choix de vie il y a longtemps car c’est ce qu’il me semblait le plus approprié
dans ma condition, c’est un choix irrationnel mais singulier.
– Te ressens-tu libre en tant qu’artiste aujourd’hui ?
Je pense l’être autant que faire se peut, mais qui peut prétendre l’être complètement ?
Mon art est très intimiste, donc je n’écoute pas vraiment ce que l’on me dit, je n’écoute
pas non plus ce que l’on dit, j’essaie de restituer, expulser ce que je ressens et je ressens vraiment ce que je fais.
J’essaie de traiter dans mon travail les sujets qui me touchent et d’oublier partiellement tout ce que j’ai appris au moment de la création pure pour avoir le plus de place pour la spontanéité, l’accident et le hasard.
Etre artiste plasticienne est compliquée, ëtre une femme libre n’est pas simple, c’est un combat.
Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui laisse une place réduite aux artistes non conformistes.
Très peu d’artistes plasticiens occuperont le haut de la scène et tellement d’autres gagneraient à être connus et reconnus…
Mais n’oublions pas que nous sommes en France et que nous pouvons encore prendre la parole et les armes plastiques et littéraires quand nous voulons, en cela je m’estime libre et je vais de toute façon continuer à me battre.